mercredi 27 mars 2013

Finaliste de la coupe UEFA en 1978 et victoire en Coupe de France en 1981


En 1977, le SCB termine troisième de D1 avec la meilleure attaque du championnat2, et se qualifie pour la Coupe UEFA.
C'est le début de l'épopée bastiaise, l'équipe construite autour du meneur de jeu Claude Papi est composé de nombreux joueurs talentueux tel que Johnny Rep, double finaliste de Coupe du Monde avec les Pays-BasJean-François Larios, milieu de terrain international Français ou encore Charles Orlanducci, solide libéro surnommé le Lion de Vescovato.
L'équipe élimine successivement le Sporting PortugalNewcastle, le Torino FCFC Carl Zeiss Iéna et les Grasshoppers de Zurich, avant une finale ratée face au PSV Eindhoven (0-0 ; 0-3). De toutes les victoires, c'est celle à Turin 3-2 qui a le plus marqué les esprits, le « Toro » étant demeuré invaincu depuis deux saisons sur son terrain. C'est d'ailleurs au cours de ce match que le SC Bastia marque le plus beau but de son épopée, une reprise de volée de 22 mètres de Jean-François Larios.
Lors de cette épopée, le SCB a réalisé une performance rarissime dans l'histoire des coupes européennes : gagner 7 matches d'affilée. En effet, le SCB a gagné le match aller ET le match retour lors des trois premiers tours contre le Sporting Portugal,Newcastle et le Torino FC, ainsi que le match aller contre FC Carl Zeiss Iéna (sur le score impressionnant de 7 à 2).
La finale sera en revanche celle de tous les regrets. D'abord avec un match aller joué à Furiani sur un terrain impraticable3, des pluies diluviennes s'étant abattues sur la Corse en ce 26 avril 1978. Malheureusement, l'arbitre yougoslave ne pourra reporter la rencontre, à cause de la proximité de la Coupe du monde en Argentine qui devait se dérouler quelques semaines plus tard. Malgré la domination bastiaise, la rencontre se terminera sur un score nul et vierge, 0-0.
La finale retour, le 9 mai, ne dura que 24 minutes. C'est le temps qu'il fallut aux Néerlandais d'Eindhoven pour marquer le premier but, suivi par deux autres en fin de match (3-0). Les Bastiais attribueront cette défaite d'un Sporting méconnaissable à la fatigue accumulée en championnat (3 matchs en 6 jours dans les jours qui précédèrent la finale retour) et aussi au terrain détrempé de Furiani au match aller.
Bastia réalisa donc le plus grand moment du sport corse (voir le film L'île en Fête de Jacques Tati). Le SECB, club d'une ville de seulement 40 000 âmes, avait fait plus que défier les grandes capitales du football européen : il avait permis à la Corse tout entière de se réunir, à une époque où le mouvement nationaliste naissait, trois ans après l'épisode d'Aleria, en 1975.
3 ans après cette finale, le SC Bastia remporte son premier trophée national avec la Coupe de France de football 1980-1981. C'est une victoire de prestige pour le club corse face à l'AS Saint-Étienne de Michel Platini. La finale se joue au Parc des Princes devant plus de 46000 spectateurs, dont le Président de la République fraichement élu, François Mitterrand.

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